Accueil  >  Eco & Co  >  Victime d’une cyber attaque : que faut-il faire ?

Victime d’une cyber attaque : que faut-il faire ?

WEO

Avec une hausse de 40 % des cyberattaques en cinq ans, la cybersécurité devient un enjeu majeur pour les entreprises et les particuliers. Le Commandant Matthieu Rousseau, chef du département de gestion des crises cyber à la Gendarmerie nationale, alerte sur l’ampleur du phénomène.
Une explosion des attaques
Près de 280 000 infractions numériques ont été recensées cette année en France. Les attaques touchent tous les secteurs et toutes les tailles d’organisation.

> « Cela va du vol de données aux ransomwares, en passant par le cyberharcèlement ou les arnaques au faux conseiller bancaire », précise le Commandant Rousseau.
La vulnérabilité, cible numéro un
Les cybercriminels privilégient les cibles faciles, pas forcément stratégiques.

> « Ce n’est pas la nature des données qui compte, mais la facilité d’accès. »
Mots de passe faibles, logiciels obsolètes, défauts de configuration : ce sont ces failles qui ouvrent la porte aux intrusions.
L’exemple classique du fichier Excel piégé
Un scénario fréquent : un salarié reçoit un fichier Excel semblant provenir de sa direction. Il active les macros… et tous ses fichiers sont chiffrés. Une rançon s’affiche à l’écran.

> « Il suffit d’un clic pour que l’attaque réussisse. »
Que faire en cas d’attaque ?
Les premières actions sont cruciales :
- Isoler l’ordinateur ou le réseau d’Internet.

- Ne pas éteindre la machine, pour conserver les traces.

- Appeler un expert en cybersécurité.

- Déposer plainte, même si l’impact semble minime.

Faut-il payer la rançon ? Non
Céder au chantage est risqué : seulement 46 % des victimes récupèrent toutes leurs données après paiement. Et 1 entreprise sur 5 est de nouveau attaquée dans les trois mois.

> « Payer ne garantit rien, et cela encourage les criminels. »
L’erreur humaine, premier vecteur
La majorité des attaques exploitent des erreurs humaines : clics mal placés, mots de passe faibles, mails frauduleux.

> « La meilleure protection reste la vigilance et la sensibilisation des équipes. »
Une cybersécurité adaptée, pas forcément chère
Inutile d’investir dans des solutions complexes si les bases ne sont pas assurées.

> « Il ne faut pas viser une Ferrari quand une Renault bien équipée suffit. »
Un bon paramétrage suffit souvent à dissuader les attaques opportunistes.
Et si l’attaque réussit ?
Aucune organisation n’est totalement à l’abri. En cas d’incident, il faut réagir vite, préserver l’activité essentielle et s’appuyer sur des professionnels.

> « Il ne faut jamais rester seul face à une cyberattaque. »

Retrouvez l'intégralité de nos émissions et replays Toutes les émissions