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Poulainville : Ÿnsect obtient un répit jusqu'à fin mai
Poulainville : Ÿnsect obtient un répit jusqu'à fin mai
WEO
Coup de théâtre pour l'entreprise Ÿnsect à Poulainville ! Le tribunal de commerce d'Évry a annoncé ce lundi un report de sa décision concernant l'avenir de la start-up. Cette annonce éloigne temporairement le spectre d'une liquidation judiciaire pour la société spécialisée dans l'élevage d'insectes pour l'alimentation animale.
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Le tribunal de commerce d'Evry a annoncé le report de sa décision concernant l'avenir de la start-up Ÿnsect, éloignant, pour un temps, la crainte d'une mise en liquidation judiciaire. Lancée en 2011, l'entreprise, spécialisée dans l'élevage d'insectes destinée à l'alimentation animale, avait pourtant levé près de 600 millions de dollars et déployé une usine de 45 000 m² à Poulainville dans la Somme en 2018.
Une situation financière délicate
Malgré les impressionnantes levées de fonds, Ÿnsect fait face à des difficultés financières importantes. En 2022, l'entreprise n'a vendu que 568 000 euros de produits finis, alors que ses pertes s'élevaient à 90 millions d'euros. L'usine de Poulainville, ouverte avec plus d'un an de retard, peine à atteindre ses objectifs de production.
Des retards et des défis opérationnels
L'usine de Poulainville devait commencer à produire en 2022, mais il a fallu attendre jusqu'en 2024 pour les premières livraisons d'engrais. La production de farine animale, quant à elle, n'a toujours pas démarré. Ces retards ont considérablement impacté les résultats financiers de l'entreprise.
Un projet innovant mais risqué
Ÿnsect représente une industrie innovante et révolutionnaire, mais son modèle économique reste incertain. L'entreprise a besoin d'une vision stratégique rapide pour assurer son avenir. Le projet de Poulainville, bien que prometteur, fait face à des défis majeurs qui pourraient compromettre sa viabilité.
Un investissement de 10 millions d'euros
Sortie de l'audience, Ÿnsect a annoncé avoir obtenu un investissement de 10 millions d'euros de la part de ses actionnaires historiques. Cet apport de fonds permet à l'entreprise de financer la poursuite de ses activités et de continuer les discussions avec de potentiels investisseurs.
Une nouvelle audience prévue fin mai
En l'absence de repreneurs, une nouvelle audience est prévue fin mai. Cette audience pourrait sceller le destin du site de Poulainville et de sa centaine de salariés. Le secrétaire du CSE, Florent Dupriez, se dit combattif et souligne l'importance de réexpliquer le projet et ses enjeux pour attirer des investisseurs.
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