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Mobilisation contre le stockage de déchets dangereux

WEO
Le 2 février dernier, à Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais), 500 personnes ont manifesté contre le projet d'enfouissement de 100 000 tonnes de déchets dangereux porté par Veolia. Situé à proximité des habitations et d’une école maternelle, le site suscite une vive opposition des riverains et des associations locales. Alors que les autorités commencent à réagir, la mobilisation ne faiblit pas et pourrait s’intensifier dans les prochaines semaines.
Le 2 février dernier, à Hersin-Coupigny, 500 personnes se sont rassemblées pour manifester contre un projet controversé : l'enfouissement sous terre de 100 000 tonnes de déchets dangereux chaque année, sur une période de 20 à 25 ans. Cette initiative, portée par le groupe Veolia, suscite une forte opposition locale.


Une zone déjà asphyxiée par la pollution


Déjà confrontée à une pollution industrielle élevée, la région subit ce que les opposants qualifient de "syndrome de cocktail polluant". En plus d'une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) existant depuis plus de 40 ans, Hersin-Coupigny accueille une usine de traitement de déchets pétrolifères (Scor), connue pour ses rejets dépassant les normes européennes.

Patrick Châtaignier, trésorier de l'association ACIDDH (Association contre l’installation de déchets dangereux à Hersin), dénonce cette situation : "On est effectivement sur un syndrome de cocktail polluant".


Un risque sanitaire inquiétant


Situé à seulement 300 mètres des premières habitations et à 700 mètres d'une école maternelle, le projet est perçu comme une menace directe pour la santé des riverains. Les déchets, qui incluraient du mercure, du plomb et divers produits chimiques, proviendraient non seulement des Hauts-de-France, mais aussi du Grand Est, de l'Île-de-France et possiblement de pays voisins.

"Ça paraît fou, sauf qu'ils sont dans leur droit", reconnaît l'invité, soulignant le manque de recours légal immédiat.


Un projet contesté par les élus et les habitants


Face à l'inquiétude croissante, les pouvoirs publics commencent à réagir. Xavier Bertrand, président du Conseil régional, a demandé à l'État d'examiner d'autres sites. De son côté, la ministre de la Transition écologique a déclaré que ce projet n'était "pas souhaitable".

Malgré ces prises de position, les associations de riverains restent mobilisées. Une pétition contre le projet a déjà recueilli plus de 11 000 signatures.


Une mobilisation qui ne faiblit pas


"Nous ne devons pas devenir une commune servante de tout le périmètre nordiste et du restant de la France", clame Jean-Luc Coquery, président de l'ACIDDH.

Pour lui et les autres militants, l'enjeu est clair : continuer à alerter l'opinion publique et faire pression sur Veolia et les décideurs pour bloquer ce projet avant son lancement prévu cette année.
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