Accueil
>
Eco & Co
>
L'immobilier toujours instable
Si les chiffres globaux affichent une hausse d'environ 30 % du marché immobilier en 2025, cette augmentation est principalement tirée par l'investissement institutionnel. Le marché des particuliers, quant à lui, ne connaît qu'une timide progression de 5 à 6 %, après une chute vertigineuse de 50 % en 2024.
Plusieurs éléments ont contribué à cette légère reprise du marché des particuliers :
L'immobilier toujours instable
WEO
Le marché immobilier des Hauts-de-France affiche une timide reprise en 2025, après une année 2024 difficile. Mais derrière les chiffres flatteurs se cache une réalité plus complexe : un marché à deux vitesses, une crise du logement social et de la construction, et des incertitudes politiques qui pèsent sur l'avenir. On en parle avec Jean-Michel Sède, président du CECIM Nord.
- Partager sur :
Après une année 2024 difficile, le marché immobilier des Hauts-de-France montre des signes de reprise en 2025. Cependant, cette embellie cache des réalités contrastées et des défis persistants.
Un marché à deux vitesses
Si les chiffres globaux affichent une hausse d'environ 30 % du marché immobilier en 2025, cette augmentation est principalement tirée par l'investissement institutionnel. Le marché des particuliers, quant à lui, ne connaît qu'une timide progression de 5 à 6 %, après une chute vertigineuse de 50 % en 2024.
"Quand on regarde le marché de 2025, au global, le marché augmente d'environ 30 %. Mais quand on regarde que le marché du particulier, on est à quasiment au même chiffre, on augmente de 5 6 % euh donc sur des chiffres très bas puisque l'année 2024 est une année très basse où on est la moitié des chiffres qu'on faisait en 2023 et 2022", explique Jean-Michel Sède, président du CECIM Nord.
Des facteurs de reprise fragiles
Plusieurs éléments ont contribué à cette légère reprise du marché des particuliers :
- La baisse des taux d'intérêt de la Banque Centrale Européenne a redonné de l'élan à la demande des acquéreurs occupants au second semestre.
- La fin du dispositif Pinel a entraîné une légère accélération des achats en octobre-novembre.
Cependant, ces facteurs positifs sont contrebalancés par l'incertitude politique et l'instabilité gouvernementale, qui freinent les décisions d'achat.
Une crise du logement social et de la construction
La situation du logement social est alarmante, avec une demande en forte hausse (+31 % en 5 ans) face à une production insuffisante.
"La production de logement de ces dernières années ne rend n'atteint pas les objectifs qu'on se fixe pour répondre aux besoins qui sont les les besoins."
Le secteur de la construction traverse également une crise profonde, avec l'arrêt des mises en chantier de nouvelles opérations et des pertes d'emplois importantes.
"Il faut bien voir effectivement que les mises en chantier de nouvelles opérations ont été complètement stoppées. l'ensemble des promoteurs ne mettaient pas de nouvelles opérations euh sur le marché euh puisqu'elles se commercialisaient très lentement et et lié à ça d'ailleurs, c'est un double effet parce que ça a aussi un effet sur le logement social puisque nos opérations sont de plus en plus mixées."
Des propositions pour relancer le secteur
La Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) a formulé des propositions pour relancer le marché, dont certaines ont été intégrées à la loi de finances :
- Extension du Prêt à Taux Zéro (PTZ).
- Exonération de droits de donation pour l'acquisition d'un logement neuf.
- Logement Locatif Intermédiaire (LLI).
Un désir d'achat toujours présent
Malgré les difficultés, le désir d'accession à la propriété reste fort chez les Français, ce qui constitue un potentiel de reprise si les conditions économiques et politiques s'améliorent.
Retrouvez l'intégralité de nos émissions et replays
Toutes les émissions