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Le baromètre socio-économique de la CFDT

WEO 24/03/2025 à 17h29
Le baromètre socio-économique de la CFDT. On en parle avec Perrine Mohr, secrétaire générale de la CFDT Hauts-de-France.

La CFDT Hauts-de-France a frappé fort en publiant son tout premier baromètre socio-économique. Réalisé auprès de 576 militants ayant des mandats électifs en entreprise, ce sondage dresse un tableau préoccupant de la situation des travailleurs dans la région.

« Deux tiers de nos militants estiment que la situation s'est dégradée dans leur entreprise », alerte Perrine Mohr, secrétaire générale de la CFDT Hauts-de-France.

Conditions de travail : des signaux inquiétants


Si des progrès sont constatés en matière de prévention des risques d'accidents du travail, d'autres aspects se détériorent. Le dialogue social est jugé insuffisant, notamment sur les questions de transition écologique, pourtant cruciales pour l'avenir.

« Les travailleurs sont attachés à leur entreprise et veulent contribuer à sa bonne marche », souligne Perrine Mohr.

Les principales craintes exprimées par les salariés concernent :

  • Le durcissement des objectifs ;
  • Les risques de licenciements ;
  • La peur d'être contraints de mal faire leur travail, un sentiment particulièrement fort dans le secteur public.

L'inquiétude face aux nouvelles technologies, notamment l'intelligence artificielle, est également croissante.

Rémunérations : l'insatisfaction domine


Sans surprise, les rémunérations sont au cœur des mécontentements. 78% des personnes interrogées estiment que les évolutions de carrière individuelles sont laissées à la libre appréciation de la direction, favorisant le clientélisme.

« L'inflation a pesé sur les négociations salariales, mais le manque d'accords collectifs dans les petites entreprises est aussi un problème », explique Perrine Mohr.

Dialogue social : une spécificité régionale


Malgré les difficultés, la CFDT salue la culture du dialogue social dans les Hauts-de-France.

« Il y a une volonté commune d'avancer dans le même sens avec le patronat », affirme Perrine Mohr.

Retraites : la CFDT reste à la table des négociations


Alors que d'autres organisations syndicales ont quitté le « conclave retraites », la CFDT a choisi de rester pour défendre ses revendications : amélioration de la pénibilité, égalité femmes-hommes et, si possible, un recul de l'âge de départ à la retraite.

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