Entreprise et biodiversité : les actions concrètes de la LPO pour un engagement écologique
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Pour aider les entreprises à prendre soin de la nature, de la faune et de la flore, celles-ci peuvent s’entourer d’associations qui peuvent les accompagner dans leur démarche. C’est le cas de la LPO, la ligue de protection des oiseaux. Outre les actions de sensibilisation et de formations, qui sont une part très importante de leurs actions, la LPO porte plusieurs programmes aider les acteurs économiques à s’engager. Par exemple, une entreprise peut devenir Refuge LPO. C’est le cas du site de Toyota à Onnaing qui s’étend sur 6 hectares. Concrètement, l’entreprise a réalisé avec la LPO une plantation de 700 arbustes et a mis en place une prairie fleurie. La gestion par fauchage tardif est pratiquée, ce qui permet de favoriser le développement spontané de fleurs et de préserver la petite faune comme les insectes. Autre exemple de Refuge LPO à Templeuve, chez Duriez Agencement. La LPO travaille depuis 4 ans avec l’entreprise : des plantations d’arbres, choisis spécifiquement pour leurs essences, ont été réalisées. Des bassins naturels de récupérations des eaux ont été aménagés, recréant des zones marécageuses, avec des plantes aquatiques. On y trouve des insectes, des grenouilles, des canards, poules d’eau concentrés sur un espace de 30 mètres de large et de 60 mètres de long. En parallèle, 600 mètres de haies nourricières pour les animaux ont été plantées. Rappelons que ce site était un champ de betteraves auparavant et qu’il y a aujourd’hui presque autant d’espèces que dans une zone naturelle. Autre exemple avec le Programme Nature en ville qui va venir accompagner des professionnels de l’urbanisme, des promoteurs, des bailleurs… sur les différents aménagements urbains qui peuvent être réalisés sur un territoire. Exemple les rénovations thermiques réalisées à l’extérieur des bâtiments qui peuvent nuire à un oiseau, le martinet noir. Celui-ci a l’habitude de se faufiler dans les petites cavités des bâtiments et chaque année, il parcoure plus de 25 000 kilomètres pour venir pondre. Lors des rénovations des bâtiments, ces petites cavités peuvent être rebouchées, empêchant l’oiseau de se reproduire. En 20 ans, le nombre de martinet noir a d’ailleurs chuté de 45 %. Le programme permet donc de réaliser des diagnostics, des audits, avant les travaux, pour trouver les meilleures solutions pour l’ensemble de la faune et la flore présentes.