Pendant un mois, nous avons recueilli les témoignages de 30 jeunes de profils très différents : étudiants, apprentis, jeunes de quartiers, sportifs, jeunes salariés, chômeurs, entrepreneurs.
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Des jeunes ont accepté de se livrer sur leurs attentes, leurs préoccupations.
Avoir 20 ans en 2022
Avoir 20 ans en 2022 est-il vraiment difficile ? Comment vivent-ils cette période ? Quels sont les sujets qui les mettent en colère ? Quelles sont leurs préoccupations ?
En temps de Covid
Pas facile à 20 ans d’accepter un couvre-feu dans un monde où l’on aime sortir, danser, s’aimer, voyager ou encore refaire le monde jusqu’au bout de la nuit ! Le 15 octobre 2020, Emmanuel Macron l’admettait avec une forme de compassion « c’est dur d’avoir 20 ans en 2020 ».
Depuis, la crise sanitaire est toujours là. Gestes barrières, jauge, distanciation sociale... Elle révèle plus que jamais les inégalités entre les jeunes. 80% des 15-30 ans disent avoir "subi des préjudices importants" que ce soit au niveau du pouvoir d'achat, de leur santé mentale ou de leurs habitudes de vie. Face à cette jeunesse rendue impossible, à ce « plus bel âge » tourmenté, la génération Covid s’adapte, vivant cette période trouble entre frustration et résilience.
Au club de foot du Touquet
Quelle génération ?
Du Faubourg de Béthune à Lille au Campus Unilassalle de Beauvais en passant par le studio de danse 511 XL de Reims, il existe bel et bien plusieurs jeunesses. La crise aura au moins eu un effet bénéfique : Elle aura révélé les défaillances de notre société vis-à-vis d’elles, poussant même les politiques, les médias à leur donner la parole. Génération Z, génération sacrifiée, génération zappeurs... Les étiquettes ne manquent pas pour définir ces jeunes, loin d’une réalité qu’eux seuls connaissent.
Objectif emploi
Du fait de cette crise et des difficultés à suivre les cours et d’une précarité grandissante, 1 jeune sur 6 en France a stoppé ses études. Compliqué en effet, de trouver sa voie, la bonne orientation, de rester motivés pour s’insérer dans la vie professionnelle.
Malgré une baisse depuis plusieurs mois du taux de chômage, 19 % des 18-25 ans n’ont pas de travail.
Entre l’envie de faire le métier qu’ils aiment et la nécessité de s’assurer un revenu chaque mois, les jeunes font face à une crise sociale. Pourtant qu’ils soient apprentis cuisiniers à St Martin d’Amiens, en recherche d’emploi à Laon ou entrepreneurs à Troyes, ils nous offrent une leçon d’optimisme persuadé que leur avenir professionnel dépend d’eux-mêmes.
Au Campus Unilassalle de Beauvais
La précarité
À peine le début du mois, il ne reste que 100 euros sur le compte de près de 50 % des Français. Un constat qui n’épargne bien-sûr pas les jeunes. Une précarité étudiante d’abord pour la moitié des jeunes concernés qui doivent jongler entre boulot et études.
Inséré dans la vie professionnelle, ils sont nombreux à signés des contrats précaires et sont parfois obligés de cumuler plusieurs jobs !
Des jeunes qui croient en leur avenir, mais qui disent stop aux augmentations de l’énergie, de l’essence ! Quand l’âge des possible se révèle être celui des impossibles.
Quels combats ?
Du sentiment d’isolement est né chez certains, un sentiment d’injustice, celui d’être responsable de faire circuler le virus. Pour d’autres, c’est la quête d’une société plus juste qui les conduit à évoquer les tensions qui animent la France, qui les incitent à défendre leurs idées, leurs valeurs.
Footballeur pro en devenir au Touquet, professeur de danse à Reims ou futur animateur BAFA à Laon, les jeunes en ont assez, ils ont envie que ça change ! Contrairement à leurs ainés, ils semblent partager une conscience collective, celle de devoir agir ensemble.
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