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Canal Seine-Nord Europe : tout savoir sur le "chantier du siècle"
La rentrée 2022 était enfin la bonne. Après des années de tergiversations, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et du conseil de surveillance du canal Seine-Nord Europe, a affirmé avoir "cassé la marche arrière". C'était le 15 septembre dernier à Amiens lors d'une réunion publique entre les différents acteurs du canal.
Le premier coup de pelle du canal a été donné symboliquement par le président de la région. C'était le 14 octobre dernier à Montmacq, dans l'Oise.
Revenons-en au chantier : Le tracé de 107 km de voies navigables construites par l'homme. Le canal traversera 4 départements et 64 communes de la région : 25 dans l'Oise, 26 dans la Somme, 11 dans le Pas-de-Calais et 2 dans le Nord, sans porter atteinte au réseau routier et en garantissant la préservation de l'environnement autour.
On comptera donc pas moins de 4 ports intérieurs (à Noyon, Nesle, Péronne et Marquion-Cambrai), 6 écluses, dont 2 avec une hauteur de chute de plus de 25 mètres, de 3 ponts-canaux, ainsi que 62 ponts routiers et ferroviaires.
À "grand gabarit", le bassin est pensé pour recevoir les plus grosses péniches de transport, allant jusqu’à 185 mètres de long et 11 mètres de large. Chacune d'entre-elle transportant l'équivalent de 220 camions.
Une solution afin de désengorger le trafic routier dans la région, notamment sur l'autoroute A1 entre Paris et Lille, et donc une économie conséquente sur le bilan carbone. Sur 40 ans et en estimant une diminution du trafic sur les routes, à hauteur de plus d'un million de poids-lourds, on estime une économie de 50 millions de tonnes de CO2.
De plus, le projet promet un aménagement environnemental autour du canal, avec la protection de la faune et de la flore, comme celui de replanter 3 arbres pour chaque arbre abattu.
Alors qu'il n'en est qu'à ses prémices, le chantier s'apprête à relever de nombreux défis du 21ᵉ siècle. L'écologie bien sûr, avec notamment le réchauffement climatique et la crise de l'eau, connue cet été avec une sécheresse historique, amenée à se répéter. Mais aussi l'économie, avec les emplois et la promesse d'une nouvelle attractivité pour le territoire, particulièrement pour les communes directement concernées.
Canal Seine-Nord Europe : tout savoir sur le "chantier du siècle"
Le Canal Seine-Nord Europe est un immense chantier de la région Hauts-de-France qui va animer la prochaine décennie. Ce canal artificiel va relier Compiègne, dans l'Oise, à Aubenchel-au-Bac, dans le Nord, d'ici 2030. Soit 107 kilomètres de long et 54 mètres de large afin de relier l'Oise à l'Escaut, et ainsi aménager le premier réseau fluvial européen. Un défi technologique, économique et écologique de grande ampleur.
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Si le 20ᵉ siècle a eu le tunnel sous la Manche, le 21ᵉ aura le canal Seine-Nord Europe. Et ça se concrétise désormais pour ce que l'on appelle déjà le "chantier du siècle".
Où en est le projet ?
La rentrée 2022 était enfin la bonne. Après des années de tergiversations, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et du conseil de surveillance du canal Seine-Nord Europe, a affirmé avoir "cassé la marche arrière". C'était le 15 septembre dernier à Amiens lors d'une réunion publique entre les différents acteurs du canal.
Le premier coup de pelle du canal a été donné symboliquement par le président de la région. C'était le 14 octobre dernier à Montmacq, dans l'Oise.
Emploi : le canal Seine-Nord Europe recrute !
Le chantier devrait générer plus de 6 000 emplois.
Ce grand projet d'aménagement du territoire, unique en France, sera au cœur de l'actualité pour la prochaine décennie.
Financé à hauteur de 5 milliards d'euros par l'État, l'Europe et les collectivités territoriales, va permettre de connecter les réseaux fluviaux de la Seine et ceux de l'Escaut. Une liaison qui en fera le premier réseau fluvial européen de plus de 1 100 kilomètres reliant Le Havre, Paris, Dunkerque et la Belgique.
Financé à hauteur de 5 milliards d'euros par l'État, l'Europe et les collectivités territoriales, va permettre de connecter les réseaux fluviaux de la Seine et ceux de l'Escaut. Une liaison qui en fera le premier réseau fluvial européen de plus de 1 100 kilomètres reliant Le Havre, Paris, Dunkerque et la Belgique.
Le projet : 107 kilomètres de voies navigables à travers la région
Revenons-en au chantier : Le tracé de 107 km de voies navigables construites par l'homme. Le canal traversera 4 départements et 64 communes de la région : 25 dans l'Oise, 26 dans la Somme, 11 dans le Pas-de-Calais et 2 dans le Nord, sans porter atteinte au réseau routier et en garantissant la préservation de l'environnement autour.
On comptera donc pas moins de 4 ports intérieurs (à Noyon, Nesle, Péronne et Marquion-Cambrai), 6 écluses, dont 2 avec une hauteur de chute de plus de 25 mètres, de 3 ponts-canaux, ainsi que 62 ponts routiers et ferroviaires.
Une solution économique et écologique
À "grand gabarit", le bassin est pensé pour recevoir les plus grosses péniches de transport, allant jusqu’à 185 mètres de long et 11 mètres de large. Chacune d'entre-elle transportant l'équivalent de 220 camions.
Une solution afin de désengorger le trafic routier dans la région, notamment sur l'autoroute A1 entre Paris et Lille, et donc une économie conséquente sur le bilan carbone. Sur 40 ans et en estimant une diminution du trafic sur les routes, à hauteur de plus d'un million de poids-lourds, on estime une économie de 50 millions de tonnes de CO2.
De plus, le projet promet un aménagement environnemental autour du canal, avec la protection de la faune et de la flore, comme celui de replanter 3 arbres pour chaque arbre abattu.
Alors qu'il n'en est qu'à ses prémices, le chantier s'apprête à relever de nombreux défis du 21ᵉ siècle. L'écologie bien sûr, avec notamment le réchauffement climatique et la crise de l'eau, connue cet été avec une sécheresse historique, amenée à se répéter. Mais aussi l'économie, avec les emplois et la promesse d'une nouvelle attractivité pour le territoire, particulièrement pour les communes directement concernées.