Crédit photo : Courrier Picard
Accueil  >  Actualités  >  Somme : les cabines de plage de cette station balnéaire déplacées pour protéger une plante rare

Somme : les cabines de plage de cette station balnéaire déplacées pour protéger une plante rare

À Cayeux-sur-Mer, station balnéaire emblématique de la Somme, 47 cabines de plage doivent quitter leur emplacement historique. En cause : la présence accrue du chou marin, une plante rare et protégée depuis 1982.
L’information, révélée par Le Courrier Picard, a suscité de nombreuses réactions dans la commune. Pour la première fois depuis leur installation, ces cabines emblématiques vont être déplacées, suite à un élargissement de la zone de protection de cette espèce végétale, également appelée Crambe maritima.

Une espèce sous haute surveillance

Le chou marin est une plante vivace du littoral, reconnaissable à ses grandes feuilles épaisses, d’un vert bleuté. Protégée par un arrêté ministériel depuis 1982, cette espèce fait l’objet, depuis 2004, d’un arrêté de création de zone de protection de biotope. Selon France 3 Hauts-de-France, on dénombre aujourd’hui entre 25 000 et 30 000 plants entre Ault et la pointe du Hourdel. Ce chiffre témoigne de la vitalité de la population végétale, mais pose des contraintes en matière d’aménagement du littoral.

Élargissement de la zone protégée

La situation a évolué récemment, lorsque la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a décidé d’élargir la zone protégée. Ce redécoupage place désormais 47 cabines de plage et le célèbre chemin de planches de Cayeux-sur-Mer dans le périmètre concerné. Ce changement a des répercussions directes sur les activités touristiques.

« Une nouvelle direction est arrivée à la DDDTM de Picardie maritime. Elle n’est pas d’accord avec les limites actuelles du chemin de planche, poursuit le maire de Cayeux-sur-Mer. Je n’avais jamais connu cela jusqu’à présent. Au début, cela concernait 34 cabines. Puis, finalement 47 lors d’un second contrôle », a indiqué le maire, Jean-Paul Lecomte, au Courrier Picard.

Des riverains mécontents

La nouvelle n’a pas tardé à susciter l’inquiétude des propriétaires. Attachés à leur cabane estivale, aucun ne souhaite perdre son emplacement historique. Un compromis était donc nécessaire pour concilier la protection de l’environnement avec les usages humains. Un groupe de travail réunissant la commune, l’État et les propriétaires de cabines a été constitué. À l’issue des discussions, une solution semble avoir été trouvée.
Retrouvez l'intégralité de nos émissions et replays Toutes les émissions