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« René Dumont, géant vert » : l'histoire d'un pionnier de l'écologie politique
Le début de carrière de René Dumont semble à mille lieues des préoccupations environnementales qui rythmeront la fin de celle-ci. Dans les années 1930, cet ancien fonctionnaire colonial, agronome au Vietnam, ne se soucie pas de l’épuisement des ressources. C'est l’injustice de leur répartition et de leur insuffisante production pour nourrir les populations, en particulier celles qui travaillent la terre qui le mine.
Bien avant de devenir un écologiste convaincu, René Dumont a d’abord participé à l’élaboration d’un système ultraproductiviste et à la mécanisation de l’agriculture, aussi bien en France qu'en Europe, en prenant exemple sur le modèle américain pour reconstruire et moderniser l'agriculture des pays européens, tout juste sortis dévastés par la Seconde Guerre mondiale. Il a également accompagné de nombreux jeunes États nouvellement indépendants en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie dans cette voie. Il participera même à l'émancipation de Cuba par la mise en place d'une réforme agraire. Les témoins de l'époque assurent que Dumont tenait tête à Castro, quitte à l'insulter en public et face à lui pour que le Lider Maximo écoute les paysans.
Ce n’est qu’en 1972, après la publication du rapport Meadows, que Dumont commence à remettre en question ce modèle et à s'inquiéter de ses effets sur l’environnement. L’agronome, autrefois qualifié de « premier productiviste de France », adopte une posture critique vis-à-vis du consumérisme occidental et change radicalement de combat.
Le film d’Anne-Charlotte Gourraud propose une exploration fascinante de la psychologie de ce personnage complexe. Des archives riches viennent illustrer les témoignages d'experts qui ont côtoyé ou étudié René Dumont. Le commentaire de la réalisatrice imprime un rythme soutenu au documentaire, auquel contribue grandement la musique originale composée par Aleksi Aubry-Carlson.
« René Dumont, géant vert » : l'histoire d'un pionnier de l'écologie politique
En 1974, un drôle de personnage pointait le bout de son nez, son verre d'eau à la main, et son emblématique pull rouge dans les écrans de télévision de français médusés face à ce septuagénaire fantasque et pionnier de l'écologie politique, un certain René Dumont. Il sera le premier candidat écologiste français, et au monde, rien que ça. Un documentaire disponible sur Wéo retrace son histoire, précurseuse des batailles politico-écologiques qui rythment la planète 20 ans encore après sa mort en 2001, et qui, selon ses prédictions et surtout selon toute logique, continueront à façonner le siècle à venir.
Ce documentaire d'Anne-Charlotte Gourraud avec Francois Cauwel et Mathias Lavergne produit par Hikari pour Wéo, avec le soutien de Pictanovo « René Dumont, géant vert », dresse le portrait de ce drôle de personnage, incompris, voire raillé à son époque. Remontons en 1974. René Dumont débarque à la télévision en annonçant sa candidature à l'élection présidentielle, tout en prédisant l'apocalypse écologique. Un « prophète de malheur » moqué pour ses idées, trop matures pour l'époque, mais aussi un activiste du nouveau genre qui a réussi à renverser la table de la communication politique et de l'activisme à la papa.
Un documentaire choc à l'image de son personnage principal
Le début de carrière de René Dumont semble à mille lieues des préoccupations environnementales qui rythmeront la fin de celle-ci. Dans les années 1930, cet ancien fonctionnaire colonial, agronome au Vietnam, ne se soucie pas de l’épuisement des ressources. C'est l’injustice de leur répartition et de leur insuffisante production pour nourrir les populations, en particulier celles qui travaillent la terre qui le mine.
Bien avant de devenir un écologiste convaincu, René Dumont a d’abord participé à l’élaboration d’un système ultraproductiviste et à la mécanisation de l’agriculture, aussi bien en France qu'en Europe, en prenant exemple sur le modèle américain pour reconstruire et moderniser l'agriculture des pays européens, tout juste sortis dévastés par la Seconde Guerre mondiale. Il a également accompagné de nombreux jeunes États nouvellement indépendants en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie dans cette voie. Il participera même à l'émancipation de Cuba par la mise en place d'une réforme agraire. Les témoins de l'époque assurent que Dumont tenait tête à Castro, quitte à l'insulter en public et face à lui pour que le Lider Maximo écoute les paysans.
Ce n’est qu’en 1972, après la publication du rapport Meadows, que Dumont commence à remettre en question ce modèle et à s'inquiéter de ses effets sur l’environnement. L’agronome, autrefois qualifié de « premier productiviste de France », adopte une posture critique vis-à-vis du consumérisme occidental et change radicalement de combat.
Le film d’Anne-Charlotte Gourraud propose une exploration fascinante de la psychologie de ce personnage complexe. Des archives riches viennent illustrer les témoignages d'experts qui ont côtoyé ou étudié René Dumont. Le commentaire de la réalisatrice imprime un rythme soutenu au documentaire, auquel contribue grandement la musique originale composée par Aleksi Aubry-Carlson.