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Oise: la préfecture prévoit l'abattage de 3000 renards
Christophe Coret
Fermement opposée à un tel projet, l’Association pour la protection des animaux sauvage estime que tenter de « réguler » la population de renards n’a pas de sens et ce, pour plusieurs raisons. Comme l’explique l’association, le renard est un animal territorial qui s’autorégule : un territoire libéré sera très vite occupé par un nouvel individu. À moins d’exterminer la totalité de la population, le renard trouvera toujours le moyen d’occuper de nouveau des espaces vacants.
Ensuite, si les chasseurs accusent les renards de voler « leur » petit gibier, les agriculteurs, eux, sont bien contents de bénéficier d’un dératiseur naturel. On estime en effet qu’un seul renard peut chasser jusqu’à 6.000 campagnols par an, ces petits rongeurs susceptibles de détruire récoltes et herbages.
Enfin, le renard joue un rôle sanitaire, fait valoir l’association. Il participe à l’élimination des animaux malades et des cadavres, évitant ainsi la propagation de maladies. Selon une étude, le goupil freine même l'expansion de la borréliose de Lyme en chassant les rongeurs qui transportent les tiques vectrices cette maladie.
Oise: la préfecture prévoit l'abattage de 3000 renards
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Dans l'Oise, la préfecture a lancé une consultation publique dans le cadre d'un projet d'arrêté visant à «réguler» la population de ces petits mammifères. 3.000 renards pourraient être abattus d'ici le printemps prochain. Les associations de défense des animaux veulent attaquer le texte.
Christophe Coret, le président d'AVES France - Agir pour le vivant et les espèces sauvages - dénonce un «massacre» auprès du Parisien. Il explique que son association, épaulée par d'autres, avait déjà fait annuler un premier arrêté préfectoral, publié le 23 juillet dernier.
A l'époque, le texte autorisait le «prélèvement» de 1.370 renards dans huit secteurs du département. Pour le faire annuler, les associations ont montré que la procédure de mise en application n'avait pas été respectée.
«Il s'est avéré qu'il n'y avait pas eu de consultation publique mais un simple affichage en mairie. Ce n'est pas légal».
Christophe Coret
Cette bataille remportée, AVES France s'est rendu compte que la préfecture proposait un nouvel arrêté encore plus ambitieux que le premier. Désormais 15 secteurs sont concernés au lieu de 8, et 3.000 renards sont visés, contre 1.370 dans le premier texte. Sans compter que, cette fois-ci, la préfecture a opéré dans les règles de l'art, en organisant une consultation publique.
«Dans la mesure où la population de renards est importante sur le département, il convient de réguler cette espèce dans le cadre de la lutte sanitaire contre l'échinococcose alvéolaire (7% d'animaux porteurs selon une étude ELIZ sur l'Oise), la leptospirose et la gale», justifient les autorités locales dans leur projet d'arrêté.
La préfecture prévoit de désigner 15 chasseurs, appelés «lieutenants de louveterie», pour se charger de l'abattage de ces animaux. Chacun aura la responsabilité de tuer 200 individus dans son secteur, d'ici le 31 mars 2022. Techniquement, cet arrêté préfectoral pourra prendre effet dès la fin de la consultation, fixée au 23 août. Mais les associations n'ont pas dit leur dernier mot : «Nous attaquerons au tribunal administratif d'Amiens», promet Christophe Coret.
Le renard, un animal utile dans un écosystème
Fermement opposée à un tel projet, l’Association pour la protection des animaux sauvage estime que tenter de « réguler » la population de renards n’a pas de sens et ce, pour plusieurs raisons. Comme l’explique l’association, le renard est un animal territorial qui s’autorégule : un territoire libéré sera très vite occupé par un nouvel individu. À moins d’exterminer la totalité de la population, le renard trouvera toujours le moyen d’occuper de nouveau des espaces vacants.
Ensuite, si les chasseurs accusent les renards de voler « leur » petit gibier, les agriculteurs, eux, sont bien contents de bénéficier d’un dératiseur naturel. On estime en effet qu’un seul renard peut chasser jusqu’à 6.000 campagnols par an, ces petits rongeurs susceptibles de détruire récoltes et herbages.
Enfin, le renard joue un rôle sanitaire, fait valoir l’association. Il participe à l’élimination des animaux malades et des cadavres, évitant ainsi la propagation de maladies. Selon une étude, le goupil freine même l'expansion de la borréliose de Lyme en chassant les rongeurs qui transportent les tiques vectrices cette maladie.
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