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Nord : « l’élevage de l’horreur » devant la justice
Nord : « l’élevage de l’horreur » devant la justice
Le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe, dans le Nord, ouvre ce mercredi un procès d’envergure concernant une affaire de maltraitance animale massive. Une famille propriétaire de l’élevage canin « La Patte d’Or », situé à Louvignies-Quesnoy, ainsi que de cinq autres structures réparties entre l’Avesnois et la Somme, est accusée de multiples infractions, dont des sévices graves, des actes de cruauté envers des animaux, et des infractions financières.
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Lors d’une intervention en mars 2023, les gendarmes, accompagnés de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), ont saisi 379 chiens d’élevage dans un état sanitaire dramatique, ainsi que d'autres animaux : trois bêtes de ferme, une cinquantaine d’oiseaux et deux animaux exotiques. Certains chiens étaient si gravement malades qu’ils ont dû être euthanasiés sur place.
Les autres animaux ont été confiés à la SPA, qui a dû orchestrer une mobilisation exceptionnelle pour leur placement dans des refuges à travers toute la France.
Un signalement tardif malgré des années de plaintes
L’affaire aurait pu éclater bien plus tôt. Pendant des années, les plaintes de clients et de riverains ont été classées sans suite. Ce n’est qu’après le travail acharné d’une bénévole d’une association de protection animale que les choses ont bougé. Pendant près d’un an, elle a collecté des témoignages accablants de clients ayant acheté des chiots malades, souvent décédés quelques jours après leur adoption.
Une opération sous la pression des associations
En septembre 2022, une nouvelle plainte, portée notamment par des associations, pousse enfin le ministère de l’Agriculture à agir. La perquisition du 8 mars 2023 révèle l’ampleur des souffrances infligées aux animaux.
Les vétérinaires également dans le viseur
Outre les membres de la famille à la tête des élevages, trois vétérinaires sont aussi jugés. Ils sont accusés de complicité pour avoir fermé les yeux sur les conditions de vie des animaux et délivré des certificats de complaisance.
Des peines lourdes encourues
Les prévenus risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende pouvant atteindre 500.000 euros. Ce procès, très attendu par les défenseurs de la cause animale, pourrait devenir un cas exemplaire dans la lutte contre les élevages-usines et les maltraitances qu’ils dissimulent.
La mobilisation autour de cette affaire met en lumière la nécessité d’un contrôle renforcé des pratiques dans le secteur de l’élevage animalier.
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