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Madeleine Riffaud, résistante et poétesse, est morte à 100 ans
Née en 1924 dans la Somme, Madeleine Riffaud, fille unique d’instituteurs, s’engage dans la Résistance dès l’âge de 16 ans, à Paris, où elle devient agent de liaison avec les Francs-tireurs et partisans (FTP) communistes de la faculté de médecine. Elle choisit le nom de code « Rainer », en hommage au poète allemand Rainer Maria Rilke, expliquant qu’elle « n’est pas en guerre contre le peuple allemand mais contre les nazis ».
Un événement marquant la pousse à prendre les armes : le massacre d’Oradour-sur-Glane, village de son enfance, détruit en juin 1944. Le 23 juillet de la même année, elle abat un officier nazi sur le pont de Solférino à Paris, un acte qui restera gravé dans son esprit. « Je regrette d’avoir tué cet homme. Tu es là, tu regardes la Seine… Est-ce qu’on peut vraiment être méchant quand on regarde la Seine ? Peut-être que c’était un homme bien. Mais c’était la guerre », disait-elle, évoquant cet épisode.
À l’occasion de son centième anniversaire, le 23 août 2024, Madeleine Riffaud avait publié le troisième et dernier tome de Madeleine, résistante (Dupuis), une bande dessinée relatant ses mémoires de guerre, en collaboration avec le dessinateur Dominique Bertail et le scénariste Jean-David Morvan. Ce dernier a salué sa mémoire en publiant sur les réseaux sociaux une photo de Riffaud, âgée, posant sur un canapé, ultime témoignage de cette vie d’engagement et de combats.
Madeleine Riffaud, résistante et poétesse, est morte à 100 ans
Madeleine Riffaud, figure emblématique de la Résistance, correspondante de guerre pour L'Humanité et poétesse, est décédée à l'âge de 100 ans, a annoncé ce mercredi 6 novembre 2024 son éditeur Dupuis, confirmant une information de L’Humanité.
« C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons le décès de la résistante, poète, écrivain, journaliste et correspondante de guerre Madeleine Riffaud. Elle s’est éteinte ce matin, paisiblement dans son lit, entourée de ses proches. », a indiqué l’éditeur Dupuis dans un communiqué.
« Une héroïne s’en est allée. Son legs : tout un siècle de combats. Elle était un personnage de roman, à l’existence tramée par la lutte, l’écriture, trois guerres et un amour. », a salué L’Humanité, pour qui elle a couvert les guerres d’Algérie et du Vietnam.
Une vie de lutte
Née en 1924 dans la Somme, Madeleine Riffaud, fille unique d’instituteurs, s’engage dans la Résistance dès l’âge de 16 ans, à Paris, où elle devient agent de liaison avec les Francs-tireurs et partisans (FTP) communistes de la faculté de médecine. Elle choisit le nom de code « Rainer », en hommage au poète allemand Rainer Maria Rilke, expliquant qu’elle « n’est pas en guerre contre le peuple allemand mais contre les nazis ».
Un événement marquant la pousse à prendre les armes : le massacre d’Oradour-sur-Glane, village de son enfance, détruit en juin 1944. Le 23 juillet de la même année, elle abat un officier nazi sur le pont de Solférino à Paris, un acte qui restera gravé dans son esprit. « Je regrette d’avoir tué cet homme. Tu es là, tu regardes la Seine… Est-ce qu’on peut vraiment être méchant quand on regarde la Seine ? Peut-être que c’était un homme bien. Mais c’était la guerre », disait-elle, évoquant cet épisode.
Jusqu'au bout
À l’occasion de son centième anniversaire, le 23 août 2024, Madeleine Riffaud avait publié le troisième et dernier tome de Madeleine, résistante (Dupuis), une bande dessinée relatant ses mémoires de guerre, en collaboration avec le dessinateur Dominique Bertail et le scénariste Jean-David Morvan. Ce dernier a salué sa mémoire en publiant sur les réseaux sociaux une photo de Riffaud, âgée, posant sur un canapé, ultime témoignage de cette vie d’engagement et de combats.