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Douai : un couple condamné pour viols sur leurs enfants et beaux-enfants
Douai : un couple condamné pour viols sur leurs enfants et beaux-enfants
Le tribunal de Douai a rendu son verdict jeudi 6 février 2025 dans une affaire de violences sexuelles intrafamiliales. Un homme a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour des faits de viols et d'agressions sexuelles sur certains de ses enfants et beaux-enfants. La mère, quant à elle, a écopé de 14 ans de prison, notamment pour complicité de viols. Ce jugement met en lumière les conséquences dévastatrices des violences sexuelles sur les enfants et la nécessité de briser le silence.
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Le couple était accusé de violences sexuelles, à des degrés divers, sur sept enfants : leurs trois enfants communs (deux garçons et une fille) et les quatre enfants de la mère issus d'une première union (deux garçons et deux filles). Les charges retenues contre l'homme étaient particulièrement graves : viols, atteintes sexuelles et corruption de mineurs. Sa compagne était poursuivie pour complicité de viols, atteintes sexuelles, corruption de mineurs et non-dénonciation de crimes. Des accusations accablantes qui ont été en grande partie confirmées par le verdict.
Des aveux et un déni : les réactions des accusés
Lors de l'audience, la mère a fait des aveux complets et « s'est excusée du mal qu'elle leur a fait », a expliqué son avocate, Aurélie Baron. Une reconnaissance des faits qui contraste avec l'attitude de son compagnon, resté « dans le déni » tout au long de la procédure. Cette différence de réaction souligne la complexité de ces affaires et les mécanismes psychologiques à l'œuvre chez les auteurs de violences sexuelles.
L'affaire révélée par un bleu à l'école
C'est un banal bleu à l'école, sur l'un des enfants du couple, qui a déclenché l'affaire. Un signalement a été fait, entraînant le placement de la fratrie. Cette révélation marque le point de départ d'une longue et douloureuse procédure judiciaire. L'avocat des six plus jeunes enfants, Jean-Benoît Moreau, a souligné l'importance de ce signalement, qui a permis de mettre fin aux violences et de protéger les enfants.
Des violences qui remontent à plusieurs années
Les parents avaient déjà été condamnés en 2018 pour des faits de violences, le père à 12 mois de prison dont huit avec sursis, la mère à quatre mois avec sursis. Cependant, l'affaire a pris une autre dimension lorsque l'un des fils de la mère, issu de sa première union, a dénoncé une série de violences de tous types, révélant l'ampleur des abus subis par les enfants. Ces témoignages ont permis de mettre en lumière des actes d'une gravité extrême, allant bien au-delà des faits initialement reprochés aux parents.
Des témoignages glaçants : « la monstruosité est montée d'étage en étage »
Les témoignages des victimes sont glaçants. L'un des fils de la mère a raconté comment son beau-père l'avait réveillé une nuit, alors qu'il avait 12 ou 13 ans, pour « lui apprendre à se masturber ». Puis, « la monstruosité est montée d'étage en étage », a rapporté l'avocat Jean-Benoît Moreau. L'accusé a notamment forcé l'adolescent à avoir des relations sexuelles avec sa mère, puis avec ses deux sœurs. Des actes d'une violence inouïe qui ont laissé des séquelles profondes chez les victimes.
Un sentiment de culpabilité immense
Ce fils, aujourd'hui âgé de 25 ans, « a un sentiment de culpabilité énorme », a souligné Me Moreau. Un sentiment de culpabilité souvent présent chez les victimes de violences sexuelles, qui se sentent responsables de ce qu'elles ont subi. Il est essentiel de rappeler que la seule personne responsable de ces actes est l'auteur des violences.
Un autre fils également victime de violences
L'autre fils de la première fratrie, aujourd'hui âgé de 18 ans, a également témoigné avoir été forcé à des attouchements sur les deux garçons des deux co-accusés. Des faits qui témoignent de l'emprise du beau-père sur les enfants et de la spirale de violence dans laquelle ils étaient pris. Ces témoignages, bien que douloureux, sont essentiels pour que justice soit rendue et pour que les victimes puissent commencer leur reconstruction.
Un « grand absent » à l'audience : un voisin accusé de violences
Pour les deux avocats, il y avait « un grand absent » à l'audience : un voisin mentionné dans la procédure mais pas poursuivi à ce stade. Les enfants dénoncent également des faits de viol et d'agression sexuelle de sa part, selon Me Moreau. Le parquet s'est engagé à « envisager très rapidement une garde à vue » à son encontre. Cette affaire souligne l'importance de ne pas négliger aucun témoignage et d'enquêter sur toutes les pistes, afin de garantir que tous les auteurs de violences soient identifiés et traduits en justice.
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