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Denain : condamnés par la justice pour avoir tardés à traiter l'infestation de poux de leur fille

Les parents d'une fillette de 6 ans ont été condamnés par la justice à une peine de deux mois de prison avec sursis simple suite à une surinfection de leur fille due aux poux.
L'hôpital d'Armentières, dans le Nord, a alerté les autorités après avoir constaté une surinfection et des lésions sur tout le corps d'une fillette de six ans.

« Tout n’a pas été fait pour soigner » la fillette infestée de poux, a déclaré la présidente du tribunal correctionnel, relayée par La Voix du Nord. La justice a condamné deux parents séparés à une peine de deux mois de prison avec sursis simple, suivant les réquisitions du parquet. Les parents se sont rejetés la faute devant le tribunal.

L'affaire remonte à juillet 2022, lorsqu'une fillette de six ans a attrapé des poux. Le père a expliqué que sa fille avait « énormément de poux » lorsqu'il l'a récupérée et qu'il l'avait emmenée aux urgences de Denain, où il vit. Ne pouvant se rendre à Valenciennes par manque de moyens, il n'a pas appelé les pompiers, mais affirme avoir traité sa fille quotidiennement avec un produit adapté et un peigne.

La mère, de son côté, a consulté son médecin généraliste quand sa fille est revenue chez elle deux semaines plus tard. Le médecin a diagnostiqué une gale et prescrit un traitement, qui s'est avéré inefficace. Ce n'est que cinq jours plus tard qu'elle s'est rendue à l'hôpital d'Armentières.

Sur place, les médecins ont constaté que la fillette avait de la fièvre, des lésions sur tout le corps et une surinfection due aux poux, selon le récit d'audience de La Voix du Nord. L'hôpital a alerté les autorités, évoquant un manque de soin et d'entretien. « Une surinfection ne se développe pas du jour au lendemain », a justifié la substitut du procureur pour appuyer ses réquisitions. Les parents ont fait appel de leur condamnation.

Dans le cadre de l'autorité parentale conjointe (article 371-1 du Code civil), le père et la mère ont un devoir de protection et d'entretien de leur enfant. 

« Ne pas traiter les poux peut être considéré comme une carence parentale dans l'obligation de prendre soin et de protéger son enfant », précise un article de Village de la Justice.

Cependant, tous les moyens ne sont pas appropriés pour éliminer les poux. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) rappelait fin 2023 de ne pas utiliser n'importe quel produit après avoir observé des « cas d'utilisation d'antiparasitaires destinés aux animaux ». Cette recommandation faisait suite à l'hospitalisation d'une fillette « dans un état grave » après l'utilisation d'insecticides destinés aux bovins.

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