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Biache-Saint-Vaast : un couple condamné pour avoir revendu des vêtements neufs Kiabi sur Vinted
Biache-Saint-Vaast : un couple condamné pour avoir revendu des vêtements neufs Kiabi sur Vinted
Un couple résidant à Biache-Saint-Vaast a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir revendu illégalement des vêtements neufs de la marque Kiabi sur la plateforme Vinted. Leur activité, menée pendant plus de deux ans, leur a rapporté des dizaines de milliers d'euros sans qu'ils ne déclarent leurs revenus.
L'affaire a débuté en 2021, lorsqu'un couple a acquis un lot de vêtements neufs Kiabi sur un marché aux puces à Billy-Montigny pour 200 euros. Ils ont ensuite revendu ces vêtements sur Vinted, réalisant ainsi une marge bénéficiaire. Pendant plus de deux ans, ils ont répété cette opération une soixantaine de fois, acquérant régulièrement des lots de vêtements neufs de la même marque.
Des revenus importants et non déclarés
L'ampleur des gains réalisés par le couple reste difficile à évaluer, car Vinted ne communique pas le nombre de ventes effectuées par ses utilisateurs et le couple ne tenait pas de comptabilité. Cependant, les enquêteurs ont estimé que les revenus générés par cette activité étaient « très importants » en analysant les comptes bancaires du couple. Ils ont découvert des rentrées d'argent (virements, espèces et chèques) s'élevant à 60 000 euros en 2021 et 57 000 euros en 2020, hors salaires.
Un train de vie dispendieux
Le train de vie du couple a également attiré l'attention des enquêteurs. Lors d'une perquisition à leur domicile, ils ont découvert de nombreux biens de valeur, tels que des casques de réalité virtuelle, des consoles de jeux, des casques audio, un grand barbecue et une piscine. La femme du couple ne gagnait que 900 euros par mois, tandis que son mari aurait gagné environ 2 000 euros, selon les enquêteurs.
Condamnation pour travail dissimulé
Le couple a été condamné pour travail dissimulé, car il n'avait pas déclaré son activité de commerce à l'URSSAF et demandait à ses clients de procéder par virement bancaire pour éviter toute imposition. La représentante du procureur a dénoncé « un fléau qui porte atteinte aux finances publiques ».
Une peine de prison avec sursis
Le tribunal a relaxé le couple pour les faits de blanchiment et de recel, mais l'a condamné à huit mois de prison avec sursis pour travail dissimulé. Les scellés leur ont été restitués. Cependant, l'URSSAF s'est constitué partie civile et demande plus de 130 000 euros en réparation. Cette somme sera établie lors d'une prochaine audience fin juin.