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Béthune : un gendarme tente d’obtenir un rendez-vous avec une femme en échange du dépôt d’une plainte
Béthune : un gendarme tente d’obtenir un rendez-vous avec une femme en échange du dépôt d’une plainte
Un gendarme a été condamné à 1 an de prison avec sursis et à une interdiction d'exercer pendant deux ans pour corruption passive. Il aurait tenté de solliciter un rendez-vous avec une femme en échange du traitement prioritaire de sa plainte.
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La scène est inhabituelle : un gendarme comparaissait devant le tribunal judiciaire de Béthune ce mercredi 24 juillet. Les faits qui lui sont reprochés remontent à mai dernier. Une femme qu'il avait rencontrée sur un site de rencontre lui a demandé de l'aide après avoir découvert qu'il était gendarme. Elle souhaitait déposer une plainte pour appels malveillants, mais ses démarches n'avaient pas abouti. Lors d'une conversation, l'accusé a proposé de s'occuper de la situation et a mentionné une "plainte VIP", promettant un traitement prioritaire. Il a également insinué qu'il attendait une reconnaissance en retour, écrivant : « Je pensais que tu aurais su me remercier. »
Il a essayé de rejeter la faute sur la victime, expliquant que c'était elle qui l'avait contacté à plusieurs reprises pour obtenir des informations sur les appels. Il admet des échanges téléphoniques, parfois familiers, justifiant son comportement par son intérêt pour elle. Selon lui, elle revenait sans cesse sur le dépôt de plainte, alors qu'il préférait discuter d'autres sujets.
Le prévenu a également été reproché au gendarme d'avoir consulté le fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires) en dehors de tout cadre professionnel. Il a reconnu avoir vérifié des identités pour des connaissances, mais sans divulguer d'informations.
Ces explications n'ont pas convaincu la procureure. Elle a rappelé qu'être gendarme confère une certaine autorité, dont il a abusé. La corruption passive ressort clairement de tous les échanges, a-t-elle insisté, parlant de « grave atteinte à ses fonctions », de « trahison de la confiance en la justice » et de « déshonneur ». Elle a requis 10 mois de prison avec sursis probatoire, une inéligibilité et une interdiction définitive d'exercer la profession de gendarme.
L'avocat de la défense, Me Mohamed Zakenoune, a mis en avant les conséquences de cette affaire pour son client, suspendu de ses fonctions et donc sans ressources. Le tribunal a finalement condamné le gendarme à 12 mois de prison avec sursis simple, cinq ans d'inéligibilité, et une interdiction d'exercer dans la fonction publique pendant deux ans.
Il a essayé de rejeter la faute sur la victime, expliquant que c'était elle qui l'avait contacté à plusieurs reprises pour obtenir des informations sur les appels. Il admet des échanges téléphoniques, parfois familiers, justifiant son comportement par son intérêt pour elle. Selon lui, elle revenait sans cesse sur le dépôt de plainte, alors qu'il préférait discuter d'autres sujets.
Le prévenu a également été reproché au gendarme d'avoir consulté le fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires) en dehors de tout cadre professionnel. Il a reconnu avoir vérifié des identités pour des connaissances, mais sans divulguer d'informations.
Ces explications n'ont pas convaincu la procureure. Elle a rappelé qu'être gendarme confère une certaine autorité, dont il a abusé. La corruption passive ressort clairement de tous les échanges, a-t-elle insisté, parlant de « grave atteinte à ses fonctions », de « trahison de la confiance en la justice » et de « déshonneur ». Elle a requis 10 mois de prison avec sursis probatoire, une inéligibilité et une interdiction définitive d'exercer la profession de gendarme.
L'avocat de la défense, Me Mohamed Zakenoune, a mis en avant les conséquences de cette affaire pour son client, suspendu de ses fonctions et donc sans ressources. Le tribunal a finalement condamné le gendarme à 12 mois de prison avec sursis simple, cinq ans d'inéligibilité, et une interdiction d'exercer dans la fonction publique pendant deux ans.
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