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Attentat kamikaze déjoué : trois jeunes interpellés à Lille et Dunkerque
Attentat kamikaze déjoué : trois jeunes interpellés à Lille et Dunkerque
Trois jeunes hommes originaires de Lille et Dunkerque ont été interpellés mercredi par les services antiterroristes. Ils sont soupçonnés d’avoir envisagé de commettre un attentat à l’aide d’une ceinture explosive. Tous trois ont été mis en examen ce dimanche.
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Une importante opération antiterroriste a permis d'éviter un drame dans le Nord de la France cette semaine. Trois jeunes hommes originaires de Lille et Dunkerque, âgés de 19 à 24 ans, ont été interpellés par les services antiterroristes pour avoir planifié un attentat suicide. Ils ont été mis en examen ce dimanche après la découverte d'éléments particulièrement inquiétants lors des perquisitions.
Un projet d'attentat kamikaze inspiré du Bataclan
Les trois suspects nordistes avaient un projet macabre. Selon les informations révélées par le quotidien Le Parisien, ils préparaient un attentat kamikaze similaire à celui perpétré au Bataclan. L'alerte a été donnée par un proche des suspects. Cette personne, craignant un passage à l'acte imminent, a pris la décision de les dénoncer aux autorités.
Les perquisitions menées par les forces de l'ordre ont confirmé l'avancement du projet terroriste. Les enquêteurs ont découvert :
- Une ceinture explosive expérimentale
- Un dispositif artisanal de mise à feu
- Des pétards destinés à être utilisés comme explosifs
Plus inquiétant encore, les investigations ont révélé que les suspects avaient effectué des recherches sur la fabrication du TATP, un explosif particulièrement prisé des organisations terroristes pour sa facilité de fabrication à partir de produits courants.
Plusieurs cibles potentielles identifiées
Les trois hommes avaient identifié plusieurs cibles potentielles pour leur attaque. Selon les sources citées par Le Parisien, le groupe envisageait de frapper :
- Un foyer pour jeunes situé dans le département du Nord
- Un restaurant
- Une boîte de nuit
- Un lieu appartenant à la communauté juive
Bien qu'aucune date précise n'ait apparemment été fixée pour le passage à l'acte, l'enquête a révélé que Morad M., identifié comme le meneur du groupe, avait prêté allégeance au groupe terroriste État islamique.
Un leader au profil inquiétant
Morad M. présentait un profil particulièrement préoccupant. Il avait diffusé des messages à caractère violent sur le réseau social Snapchat. Dans ces publications, il appelait notamment à « noyer dans le sang les mécréants ».
Le suspect était déjà connu des services de renseignement français. Toutefois, il n'était pas inscrit au fichier des personnes radicalisées. Les enquêteurs ont également découvert que Morad M. avait proféré des menaces contre Mila, une jeune internaute connue pour ses critiques envers l'islam.
Mise en examen et détention provisoire
À l'issue de leur garde à vue, les trois suspects ont été présentés dimanche à un juge antiterroriste au tribunal judiciaire de Paris. Tous ont été mis en examen dans le cadre de cette affaire de terrorisme.
Deux des trois suspects ont été placés en détention provisoire. Le troisième, poursuivi uniquement pour « non-dénonciation de crime », a été placé sous contrôle judiciaire. L'enquête se poursuit pour déterminer l'étendue précise du réseau et des contacts des suspects.
Cette opération démontre une nouvelle fois la vigilance des services antiterroristes français et l'importance du signalement en cas de comportements suspects ou de radicalisation.
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