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Amiens : sa famille n’apprend sa mort que deux mois plus tard

Le 15 mai dernier à Amiens, un homme de 67 ans est décédé des suites d'un arrêt cardiaque. Sa famille n'a appris son décés que deux mois plus. La victime a donc été inhumée sans la présence de ses proches.
Un homme de 67 ans est décédé d’un arrêt cardiaque le 15 mai 2023 dans un foyer à Amiens dont il était résident. Il a été inhumé le 21 juin sans la présence de sa famille. Cette dernière n’a appris la triste nouvelle que deux mois après sa mort.

Selon la famille de la victime, le centre communal d’action sociale (CCAS) serait en cause. Bien que sollicité pour rechercher des proches après le décès, ce dernier est « revenu vers les pompes funèbres en disant qu’il n’avait rien trouvé, aucune famille », a-t-elle confié à nos confrères du Courrier Picard.

« Ma mère et moi avons été extrêmement surprises, dans un premier temps, puis ensuite en colère, de n’apprendre cette triste nouvelle que deux mois plus tard. Imaginez donc notre stupéfaction quand, en plus, nous avons appris que ses obsèques avaient été prises en charge par la mairie d’Amiens et que notre oncle et frère avait été inhumé dans la fosse commune. Le CCAS (centre communal d’action sociale) a été sollicité afin de faire les recherches sur la famille lors du décès et il est revenu vers les pompes funèbres en disant qu’il n’avait rien trouvé, aucune famille. Comment est-il possible qu’une telle situation inhumaine et inadmissible puisse se produire dans une municipalité comme Amiens, avec tous les moyens dont nous disposons à ce jour ? Ceci d’autant que la famille Chauvet a vécu à Amiens, ses enfants y sont nés et certains d’eux y vivent d’ailleurs toujours » , exprime Delphine, une nièce du défunt issu d’une famille de neuf enfants.

La mairie d’Amiens estime pour sa part avoir respecté la loi. Le cabinet du maire a en effet rappelé que sans instructions écrites du défunt relatives à ses proches, la loi impose au maire ou au représentant de l’État de pourvoir d’urgence à ce que cette personne décédée « soit ensevelie et inhumée décemment, dans le carré commun, seul espace communal à la disposition des défunts dont le corps n’a pas été réclamé par la famille ». 

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